Depuis 1936, 11 médailles Fields ont été attribuées à des chercheurs français ou travaillant en France. D’autres récompenses, dont le Prix Gauss, ont souvent couronné les mathématiciens français, leaders mondiaux de la discipline. Les raisons de cette excellence ? D’abord, une tradition historique, des mathématiciens des Lumières au bourbakisme, groupe de mathématiciens ayant publié Les éléments de mathématiques dans les années 30. Ensuite, un système de sélection et de formation très efficace avec les classes préparatoires, exception française, les écoles normales supérieures, le CNRS.
Mais, dans le même temps, les études mondiales comparatives montrent que, depuis quinze ans, les résultats des jeunes lycéens en mathématiques chutent fortement (22e rang sur 65, au dernier classement Pisa de l’OCDE). Cédric Villani rappelle que la désaffection des jeunes est un phénomène mondial, qui touche en particulier l’Europe et les Etats-Unis. D’après lui, «on peut expliquer le décalage entre le très bon niveau de recherche et le niveau moyen au collège et au lycée par des raisons positives, dont le rôle des classes préparatoires pour faire émerger les esprits les plus rapides. Mais, on peut aussi avancer des raisons négatives, comme les coupes franches dans les programmes mathématiques depuis plusieurs décennies, l’écroulement des horaires. Le point culminant récent est la très contestée reforme des lycées et le tristement célèbre volume de 4 heures de mathématique en première S.»
A découvrir
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www.cijm.org le site du Comité international des jeux mathématiques. Il organise notamment le salon « Culture et Jeux mathématiques » pour les collégiens et lycéens, à Jussieu.
Le prochain aura lieu du 31 mai au 3 juin 2012.
